Il étend le septentrion sur le vide, Il suspend la terre sur le néant.

Son souffle donne au ciel la sérénité, Sa main transperce le serpent fuyard.

Devant lui le séjour des morts est nu, L'abîme n'a point de voile.

Il a tracé un cercle à la surface des eaux, Comme limite entre la lumière et les ténèbres.

Devant Dieu les ombres tremblent Au-dessous des eaux et de leurs habitants;

Par sa force il soulève la mer, Par son intelligence il en brise l'orgueil.

Ce sont là les bords de ses voies, C'est le bruit léger qui nous en parvient; Mais qui entendra le tonnerre de sa puissance?

Les colonnes du ciel s'ébranlent, Et s'étonnent à sa menace.

Il renferme les eaux dans ses nuages, Et les nuages n'éclatent pas sous leur poids.

Comme tu sais bien venir en aide à la faiblesse! Comme tu prêtes secours au bras sans force!

Job prit la parole et dit:

Il couvre la face de son trône, Il répand sur lui sa nuée.

A qui s'adressent tes paroles? Et qui est-ce qui t'inspire?

Quels bons conseils tu donnes à celui qui manque d'intelligence! Quelle abondance de sagesse tu fais paraître!