Tu as anciennement fondé la terre, Et les cieux sont l'ouvrage de tes mains.

Que cela soit écrit pour la génération future, Et que le peuple qui sera créé célèbre l'Éternel!

Prière d'un malheureux, lorsqu'il est abattu et qu'il répand sa plainte devant l'Éternel. Éternel, écoute ma prière, Et que mon cri parvienne jusqu'à toi!

Ils périront, mais tu subsisteras; Ils s'useront tous comme un vêtement; Tu les changeras comme un habit, et ils seront changés.

Tu te lèveras, tu auras pitié de Sion; Car le temps d'avoir pitié d'elle, Le temps fixé est à son terme;

Mais toi, tu restes le même, Et tes années ne finiront point.

Mais toi, Éternel! tu règnes à perpétuité, Et ta mémoire dure de génération en génération.

Oui, l'Éternel rebâtira Sion, Il se montrera dans sa gloire.

Je dis: Mon Dieu, ne m'enlève pas au milieu de mes jours, Toi, dont les années durent éternellement!

Car il regarde du lieu élevé de sa sainteté; Du haut des cieux l'Éternel regarde sur la terre,

Il est attentif à la prière du misérable, Il ne dédaigne pas sa prière.

Je ressemble au pélican du désert, Je suis comme le chat-huant des ruines;

Car mes jours s'évanouissent en fumée, Et mes os sont enflammés comme un tison.

Ne me cache pas ta face au jour de ma détresse! Incline vers moi ton oreille quand je crie! Hâte-toi de m'exaucer!

Je n'ai plus de sommeil, et je suis Comme l'oiseau solitaire sur un toit.

Alors les nations craindront le nom de l'Éternel, Et tous les rois de la terre ta gloire.

Mes jours sont comme l'ombre à son déclin, Et je me dessèche comme l'herbe.

Les fils de tes serviteurs habiteront leur pays, Et leur postérité s'affermira devant toi.

Car tes serviteurs en aiment les pierres, Ils en chérissent la poussière.

Pour écouter les gémissements des captifs, Pour délivrer ceux qui vont périr,

Mes gémissements sont tels Que mes os s'attachent à ma chair.

Afin qu'ils publient dans Sion le nom de l'Éternel, Et ses louanges dans Jérusalem,

Il a brisé ma force dans la route, Il a abrégé mes jours.

Mon coeur est frappé et se dessèche comme l'herbe; J'oublie même de manger mon pain.

Chaque jour mes ennemis m'outragent, Et c'est par moi que jurent mes adversaires en fureur.

A cause de ta colère et de ta fureur; Car tu m'as soulevé et jeté au loin.

Quand tous les peuples s'assembleront, Et tous les royaumes, pour servir l'Éternel.

Je mange la poussière au lieu de pain, Et je mêle des larmes à ma boisson,