'Elle' dans la Bible

La sagesse crie dans les rues, Elle élève sa voix dans les places:

Elle crie à l'entrée des lieux bruyants; Aux portes, dans la ville, elle fait entendre ses paroles:

Aucun de ceux qui vont à elle ne revient, Et ne retrouve les sentiers de la vie.

Car le gain qu'elle procure est préférable à celui de l'argent, Et le profit qu'on en tire vaut mieux que l'or;

Elle est plus précieuse que les perles, Elle a plus de valeur que tous les objets de prix.

Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, Et ceux qui la possèdent sont heureux.

Ne l'abandonne pas, et elle te gardera; Aime-la, et elle te protégera.

Exalte-la, et elle t'élèvera; Elle fera ta gloire, si tu l'embrasses;

Elle mettra sur ta tête une couronne de grâce, Elle t'ornera d'un magnifique diadème.

Retiens l'instruction, ne t'en dessaisis pas; Garde-la, car elle est ta vie.

Mais à la fin elle est amère comme l'absinthe, Aiguë comme un glaive à deux tranchants.

Afin de ne pas considérer le chemin de la vie, Elle est errante dans ses voies, elle ne sait où elle va.

Éloigne-toi du chemin qui conduit chez elle, Et ne t'approche pas de la porte de sa maison,

Elle n'a ni chef, Ni inspecteur, ni maître;

Elle prépare en été sa nourriture, Elle amasse pendant la moisson de quoi manger.

Aussi sa ruine arrivera-t-elle subitement; Il sera brisé tout d'un coup, et sans remède.

Elle était bruyante et rétive; Ses pieds ne restaient point dans sa maison;

Tantôt dans la rue, tantôt sur les places, Et près de tous les angles, elle était aux aguets.

Elle le saisit et l'embrassa, Et d'un air effronté lui dit:

Elle le séduisit à force de paroles, Elle l'entraîna par ses lèvres doucereuses.

Car elle a fait tomber beaucoup de victimes, Et ils sont nombreux, tous ceux qu'elle a tués.

La sagesse ne crie-t-elle pas? L'intelligence n'élève-t-elle pas sa voix?

C'est au sommet des hauteurs près de la route, C'est à la croisée des chemins qu'elle se place;

A côté des portes, à l'entrée de la ville, A l'intérieur des portes, elle fait entendre ses cris:

Car la sagesse vaut mieux que les perles, Elle a plus de valeur que tous les objets de prix.

La sagesse a bâti sa maison, Elle a taillé ses sept colonnes.

Elle a égorgé ses victimes, mêlé son vin, Et dressé sa table.

Elle a envoyé ses servantes, elle crie Sur le sommet des hauteurs de la ville:

Que celui qui est stupide entre ici! Elle dit à ceux qui sont dépourvus de sens:

Elle s'assied à l'entrée de sa maison, Sur un siège, dans les hauteurs de la ville,

Que celui qui est stupide entre ici! Elle dit à celui qui est dépourvu de sens:

La voie de l'Éternel est un rempart pour l'intégrité, Mais elle est une ruine pour ceux qui font le mal.

La ville s'élève par la bénédiction des hommes droits, Mais elle est renversée par la bouche des méchants.

La vie est dans le sentier de la justice, La mort n'est pas dans le chemin qu'elle trace.

Dans un coeur intelligent repose la sagesse, Mais au milieu des insensés elle se montre à découvert.

Veux-tu poursuivre du regard ce qui va disparaître? Car la richesse se fait des ailes, Et comme l'aigle, elle prend son vol vers les cieux.

Écoute ton père, lui qui t'a engendré, Et ne méprise pas ta mère, quand elle est devenue vieille.

Elle dresse des embûches comme un brigand, Et elle augmente parmi les hommes le nombre des perfides.

C'est par la sagesse qu'une maison s'élève, Et par l'intelligence qu'elle s'affermit;

La langue fausse hait ceux qu'elle écrase, Et la bouche flatteuse prépare la ruine.

Telle est la voie de la femme adultère: Elle mange, et s'essuie la bouche, Puis elle dit: Je n'ai point fait de mal.

Trois choses font trembler la terre, Et il en est quatre qu'elle ne peut supporter:

Qui peut trouver une femme vertueuse? Elle a bien plus de valeur que les perles.

Le coeur de son mari a confiance en elle, Et les produits ne lui feront pas défaut.

Elle lui fait du bien, et non du mal, Tous les jours de sa vie.

Elle se procure de la laine et du lin, Et travaille d'une main joyeuse.

Elle est comme un navire marchand, Elle amène son pain de loin.

Elle se lève lorsqu'il est encore nuit, Et elle donne la nourriture à sa maison Et la tâche à ses servantes.

Elle pense à un champ, et elle l'acquiert; Du fruit de son travail elle plante une vigne.

Elle ceint de force ses reins, Et elle affermit ses bras.

Elle sent que ce qu'elle gagne est bon; Sa lampe ne s'éteint point pendant la nuit.

Elle met la main à la quenouille, Et ses doigts tiennent le fuseau.

Elle tend la main au malheureux, Elle tend la main à l'indigent.

Elle ne craint pas la neige pour sa maison, Car toute sa maison est vêtue de cramoisi.

Elle se fait des couvertures, Elle a des vêtements de fin lin et de pourpre.

Elle fait des chemises, et les vend, Et elle livre des ceintures au marchand.

Elle est revêtue de force et de gloire, Et elle se rit de l'avenir.

Elle ouvre la bouche avec sagesse, Et des instructions aimables sont sur sa langue.

Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison, Et elle ne mange pas le pain de paresse.