6094 occurences en traduction 1

'Est' dans la Bible

Et c'est sur lui que tu as l'oeil ouvert! Et tu me fais aller en justice avec toi!

Mais l'homme meurt, et il perd sa force; L'homme expire, et où est-il?

La pierre est broyée par les eaux, Et la terre emportée par leur courant; Ainsi tu détruis l'espérance de l'homme.

C'est pour lui seul qu'il éprouve de la douleur en son corps, C'est pour lui seul qu'il ressent de la tristesse en son âme.

Est-ce par d'inutiles propos qu'il se défend? Est-ce par des discours qui ne servent à rien?

Ce n'est pas moi, c'est ta bouche qui te condamne. Ce sont tes lèvres qui déposent contre toi.

Quoi! c'est contre Dieu que tu tournes ta colère Et que ta bouche exhale de pareils discours!

Les pleurs ont altéré mon visage; L'ombre de la mort est sur mes paupières.

Déjà maintenant, mon témoin est dans le ciel, Mon témoin est dans les lieux élevés.

Mes amis se jouent de moi; C'est Dieu que j'implore avec larmes.

Il m'a rendu la fable des peuples, Et ma personne est un objet de mépris.

Et ils prétendent que la nuit c'est le jour, Que la lumière est proche quand les ténèbres sont là!

C'est le séjour des morts que j'attends pour demeure, C'est dans les ténèbres que je dresserai ma couche;

Mon espérance, où donc est-elle? Mon espérance, qui peut la voir?

Il est saisi au piège par le talon, Et le filet s'empare de lui;

Le cordeau est caché dans la terre, Et la trappe est sur son sentier.

La faim consume ses forces, La misère est à ses côtés.

Il est arraché de sa tente où il se croyait en sûreté, Il se traîne vers le roi des épouvantements.

Nul des siens n'habite sa tente, Le soufre est répandu sur sa demeure.

Sa mémoire disparaît de la terre, Son nom n'est plus sur la face des champs.

Sachez alors que c'est Dieu qui me poursuit, Et qui m'enveloppe de son filet.

Il s'est enflammé de colère contre moi, Il m'a traité comme l'un de ses ennemis.

J'appelle mon serviteur, et il ne répond pas; Je le supplie de ma bouche, et c'est en vain.

Mon humeur est à charge à ma femme, Et ma plainte aux fils de mes entrailles.

Il périra pour toujours comme son ordure, Et ceux qui le voyaient diront: Où est-il?

Il arrache de son corps le trait, Qui étincelle au sortir de ses entrailles, Et il est en proie aux terreurs de la mort.

Telle est la part que Dieu réserve au méchant, Tel est l'héritage que Dieu lui destine.

Est-ce contre un homme que se dirige ma plainte? Et pourquoi mon âme ne serait-elle pas impatiente?

Qu'est-ce que le Tout Puissant, pour que nous le servions? Que gagnerions-nous à lui adresser nos prières?

Est-ce pour les fils que Dieu réserve le châtiment du père? Mais c'est lui que Dieu devrait punir, pour qu'il le sente;

C'est lui qui devrait contempler sa propre ruine, C'est lui qui devrait boire la colère du Tout Puissant.

Car, que lui importe sa maison après lui, Quand le nombre de ses mois est achevé?

Est-ce à Dieu qu'on donnera de la science, A lui qui gouverne les esprits célestes?

Vous dites: Où est la maison de l'homme puissant? Où est la tente qu'habitaient les impies?

Au jour du malheur, le méchant est épargné; Au jour de la colère, il échappe.

Il est porté dans un sépulcre, Et il veille encore sur sa tombe.

Pourquoi donc m'offrir de vaines consolations? Ce qui reste de vos réponses n'est que perfidie.

Un homme peut-il être utile à Dieu? Non; le sage n'est utile qu'à lui-même.

Si tu es juste, est-ce à l'avantage du Tout Puissant? Si tu es intègre dans tes voies, qu'y gagne-t-il?

Est-ce par crainte de toi qu'il te châtie, Qu'il entre en jugement avec toi?

Ta méchanceté n'est-elle pas grande? Tes iniquités ne sont-elles pas infinies?

C'est pour cela que tu es entouré de pièges, Et que la terreur t'a saisi tout à coup.

Dieu n'est-il pas en haut dans les cieux? Regarde le sommet des étoiles, comme il est élevé!

Et tu dis: Qu'est-ce que Dieu sait? Peut-il juger à travers l'obscurité?

Vienne l'humiliation, tu prieras pour ton relèvement: Dieu secourt celui dont le regard est abattu.

Maintenant encore ma plainte est une révolte, Mais la souffrance étouffe mes soupirs.

Mais, si je vais à l'orient, il n'y est pas; Si je vais à l'occident, je ne le trouve pas;

Est-il occupé au nord, je ne puis le voir; Se cache-t-il au midi, je ne puis le découvrir.

Mon pied s'est attaché à ses pas; J'ai gardé sa voie, et je ne m'en suis point détourné.

Car ce ne sont pas les ténèbres qui m'anéantissent, Ce n'est pas l'obscurité dont je suis couvert.

Pour eux, le matin c'est l'ombre de la mort, Ils en éprouvent toutes les terreurs.

Eh quoi! l'impie est d'un poids léger sur la face des eaux, Il n'a sur la terre qu'une part maudite, Il ne prend jamais le chemin des vignes!

Quoi! le sein maternel l'oublie, Les vers en font leurs délices, On ne se souvient plus de lui! L'impie est brisé comme un arbre,

S'il n'en est pas ainsi, qui me démentira, Qui réduira mes paroles à néant?

Voici, la lune même n'est pas brillante, Et les étoiles ne sont pas pures à ses yeux;

Combien moins l'homme, qui n'est qu'un ver, Le fils de l'homme, qui n'est qu'un vermisseau!

A qui s'adressent tes paroles? Et qui est-ce qui t'inspire?

Dieu qui me refuse justice est vivant! Le Tout Puissant qui remplit mon âme d'amertume est vivant!

Est-ce que Dieu écoute ses cris, Quand l'angoisse vient l'assaillir?

S'il a des fils en grand nombre, c'est pour le glaive, Et ses rejetons manquent de pain;

C'est lui qui entasse, mais c'est le juste qui se revêt, C'est l'homme intègre qui a l'argent en partage.

Il creuse un puits loin des lieux habités; Ses pieds ne lui sont plus en aide, Et il est suspendu, balancé, loin des humains.

La terre, d'où sort le pain, Est bouleversée dans ses entrailles comme par le feu.

Il arrête l'écoulement des eaux, Et il produit à la lumière ce qui est caché.

Mais la sagesse, où se trouve-t-elle? Où est la demeure de l'intelligence?

L'abîme dit: Elle n'est point en moi; Et la mer dit: Elle n'est point avec moi.

La topaze d'Éthiopie n'est point son égale, Et l'or pur n'entre pas en balance avec elle.

D'où vient donc la sagesse? Où est la demeure de l'intelligence?

Elle est cachée aux yeux de tout vivant, Elle est cachée aux oiseaux du ciel.

C'est Dieu qui en sait le chemin, C'est lui qui en connaît la demeure;

Les terreurs m'assiègent; Ma gloire est emportée comme par le vent, Mon bonheur a passé comme un nuage.

Mais celui qui va périr n'étend-il pas les mains? Celui qui est dans le malheur n'implore-t-il pas du secours?

Ma harpe n'est plus qu'un instrument de deuil, Et mon chalumeau ne peut rendre que des sons plaintifs.

La ruine n'est-elle pas pour le méchant, Et le malheur pour ceux qui commettent l'iniquité?

Si mon pas s'est détourné du droit chemin, Si mon coeur a suivi mes yeux, Si quelque souillure s'est attachée à mes mains,

Car c'est un crime, Un forfait que punissent les juges;

C'est un feu qui dévore jusqu'à la ruine, Et qui aurait détruit toute ma richesse.

Et si mon coeur s'est laissé séduire en secret, Si ma main s'est portée sur ma bouche;

C'est encore un crime que doivent punir les juges, Et j'aurais renié le Dieu d'en haut!

Si les gens de ma tente ne disaient pas: Où est celui qui n'a pas été rassasié de sa viande?

Et Élihu, fils de Barakeel de Buz, prit la parole et dit: Je suis jeune, et vous êtes des vieillards; C'est pourquoi j'ai craint, j'ai redouté De vous faire connaître mon sentiment.

Ne dites pas cependant: En lui nous avons trouvé la sagesse; C'est Dieu qui peut le confondre, ce n'est pas un homme!

Il ne s'est pas adressé directement à moi: Aussi lui répondrai-je tout autrement que vous.

Mon intérieur est comme un vin qui n'a pas d'issue, Comme des outres neuves qui vont éclater.

C'est avec droiture de coeur que je vais parler, C'est la vérité pure qu'exprimeront mes lèvres:

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