Versets bibliques les plus populaires dans Job
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Chapitre
Classement Job :
Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l'Éternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux.
Mais je sais que mon Rédempteur est vivant, Et qu'il se lèvera le dernier sur la terre.
Il y avait dans le pays d'Uts un homme qui s'appelait Job. Et cet homme était intègre et droit; il craignait Dieu, et se détournait du mal.
et dit: Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L'Éternel a donné, et l'Éternel a ôté; que le nom de l'Éternel soit béni!
Mais étends ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu'il te maudit en face.
Ne l'as-tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui est à lui? Tu as béni l'oeuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent le pays.
Alors que les étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse, Et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie?
Puis il dit à l'homme: Voici, la crainte du Seigneur, c'est la sagesse; S'éloigner du mal, c'est l'intelligence.
Un jour que les fils et les filles de Job mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère aîné,
J'avais fait un pacte avec mes yeux, Et je n'aurais pas arrêté mes regards sur une vierge.
il arriva auprès de Job un messager qui dit: Les boeufs labouraient et les ânesses paissaient à côté d'eux;
Voici, il me tuera; je n'ai rien à espérer; Mais devant lui je défendrai ma conduite.
Voici l'hippopotame, à qui j'ai donné la vie comme à toi! Il mange de l'herbe comme le boeuf.
Qui prépare au corbeau sa pâture, Quand ses petits crient vers Dieu, Quand ils sont errants et affamés?
Alors Job se leva, déchira son manteau, et se rasa la tête; puis, se jetant par terre, il se prosterna,
L'Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n'y a personne comme lui sur la terre; c'est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal.
des Sabéens se sont jetés dessus, les ont enlevés, et ont passé les serviteurs au fil de l'épée. Et je me suis échappé moi seul, pour t'en apporter la nouvelle.
Il parlait encore, lorsqu'un autre vint et dit: Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère aîné;
Il parlait encore, lorsqu'un autre vint et dit: Des Chaldéens, formés en trois bandes, se sont jetés sur les chameaux, les ont enlevés, et ont passé les serviteurs au fil de l'épée. Et je me suis échappé moi seul, pour t'en apporter la nouvelle.
Il sait néanmoins quelle voie j'ai suivie; Et, s'il m'éprouvait, je sortirais pur comme l'or.
Ce jour! qu'il se change en ténèbres, Que Dieu n'en ait point souci dans le ciel, Et que la lumière ne rayonne plus sur lui!
Il parlait encore, lorsqu'un autre vint et dit: Le feu de Dieu est tombé du ciel, a embrasé les brebis et les serviteurs, et les a consumés. Et je me suis échappé moi seul, pour t'en apporter la nouvelle.
et voici, un grand vent est venu de l'autre côté du désert, et a frappé contre les quatre coins de la maison; elle s'est écroulée sur les jeunes gens, et ils sont morts. Et je me suis échappé moi seul, pour t'en apporter la nouvelle.
Et maintenant qu'il s'agit de toi, tu faiblis! Maintenant que tu es atteint, tu te troubles!
Tu appellerais alors, et je te répondrais, Tu languirais après l'ouvrage de tes mains.
Voici, il passe près de moi, et je ne le vois pas, Il s'en va, et je ne l'aperçois pas.
L'homme, au contraire, a l'intelligence d'un fou, Il est né comme le petit d'un âne sauvage.
L'oeil qui me regarde ne me regardera plus; Ton oeil me cherchera, et je ne serai plus.
Mes os sont attachés à ma peau et à ma chair; Il ne me reste que la peau des dents.
En Dieu résident la sagesse et la puissance. Le conseil et l'intelligence lui appartiennent.
Que l'obscurité et l'ombre de la mort s'en emparent, Que des nuées établissent leur demeure au-dessus de lui, Et que de noirs phénomènes l'épouvantent!
Car nous sommes d'hier, et nous ne savons rien, Nos jours sur la terre ne sont qu'une ombre.
Ce que je voudrais ne pas toucher, C'est là ma nourriture, si dégoûtante soit-elle!
Combien moins l'être abominable et pervers, L'homme qui boit l'iniquité comme l'eau!
Est-ce à Dieu qu'on donnera de la science, A lui qui gouverne les esprits célestes?
Et Satan répondit à l'Éternel: Peau pour peau! tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie.
Si l'étranger passait la nuit dehors, Si je n'ouvrais pas ma porte au voyageur;
Tu seras rétabli, si tu reviens au Tout Puissant, Si tu éloignes l'iniquité de ta tente.
Ils t'instruiront, ils te parleront, Ils tireront de leur coeur ces sentences:
Ce qu'il renverse ne sera point rebâti, Celui qu'il enferme ne sera point délivré.
Tu m'as accordé ta grâce avec la vie, Tu m'as conservé par tes soins et sous ta garde.
Ta crainte de Dieu n'est-elle pas ton soutien? Ton espérance, n'est-ce pas ton intégrité?
Il ne laisse ni descendants ni postérité parmi son peuple, Ni survivant dans les lieux qu'il habitait.
Ma harpe n'est plus qu'un instrument de deuil, Et mon chalumeau ne peut rendre que des sons plaintifs.
Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu'il te maudit en face.
Ayez pitié, ayez pitié de moi, vous, mes amis! Car la main de Dieu m'a frappé.
Cela même peut servir à mon salut, Car un impie n'ose paraître en sa présence.
Il ne reviendra plus dans sa maison, Et le lieu qu'il habitait ne le connaîtra plus.
Éloigne-toi de l'iniquité, Et ne laisse pas habiter l'injustice sous ta tente.
Pourquoi me poursuivre comme Dieu me poursuit? Pourquoi vous montrer insatiables de ma chair?
Suis-je une mer, ou un monstre marin, Pour que tu établisses des gardes autour de moi?
Cette nuit! que les ténèbres en fassent leur proie, Qu'elle disparaisse de l'année, Qu'elle ne soit plus comptée parmi les mois!
Il possède la force et la prudence; Il maîtrise celui qui s'égare ou fait égarer les autres.
O terre, ne couvre point mon sang, Et que mes cris prennent librement leur essor!
Pour moi, je l'ai vu, ceux qui labourent l'iniquité Et qui sèment l'injustice en moissonnent les fruits;
Cherche dans ton souvenir: quel est l'innocent qui a péri? Quels sont les justes qui ont été exterminés?
Quand ils sont couchés dans leur tanière, Quand ils sont en embuscade dans leur repaire?
Si, comme les hommes, j'ai caché mes transgressions, Et renfermé mes iniquités dans mon sein,
Mes transgressions sont scellées en un faisceau, Et tu imagines des iniquités à ma charge.
Au milieu de l'abondance il sera dans la détresse; La main de tous les misérables se lèvera sur lui.
Il retient les eaux et tout se dessèche; Il les lâche, et la terre en est dévastée.
Tes jours auront plus d'éclat que le soleil à son midi, Tes ténèbres seront comme la lumière du matin,
Mais les yeux des méchants seront consumés; Pour eux point de refuge; La mort, voilà leur espérance!
Les générations à venir seront étonnées de sa ruine, Et la génération présente sera saisie d'effroi.
Il met à découvert ce qui est caché dans les ténèbres, Il produit à la lumière l'ombre de la mort.
Il emmène captifs les sacrificateurs; Il fait tomber les puissants.
Celui qui souffre a droit à la compassion de son ami, Même quand il abandonnerait la crainte du Tout Puissant.
Tu m'opposes de nouveaux témoins, Tu multiplies tes fureurs contre moi, Tu m'assailles d'une succession de calamités.
Ainsi arrive-t-il à tous ceux qui oublient Dieu, Et l'espérance de l'impie périra.
Encore vert et sans qu'on le coupe, Il sèche plus vite que toutes les herbes.
Quand je serais juste, je ne répondrais pas; Je ne puis qu'implorer mon juge.
Qu'elle soit maudite par ceux qui maudissent les jours, Par ceux qui savent exciter le léviathan!
Tu seras plein de confiance, et ton attente ne sera plus vaine; Tu regarderas autour de toi, et tu reposeras en sûreté.
Dieu ne retire point sa colère; Sous lui s'inclinent les appuis de l'orgueil.
Que les étoiles de son crépuscule s'obscurcissent, Qu'elle attende en vain la lumière, Et qu'elle ne voie point les paupières de l'aurore!
Tu te coucheras sans que personne ne trouble, Et plusieurs caresseront ton visage.
Avant que je m'en aille, pour ne plus revenir, Dans le pays des ténèbres et de l'ombre de la mort,
C'est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche, Je parlerai dans l'angoisse de mon coeur, Je me plaindrai dans l'amertume de mon âme.
Il ôte la parole à ceux qui ont de l'assurance; Il prive de jugement les vieillards.
Voici néanmoins ce que tu cachais dans ton coeur, Voici, je le sais, ce que tu as résolu en toi-même.
Lui qui m'assaille comme par une tempête, Qui multiplie sans raison mes blessures,
Il s'appuie sur sa maison, et elle n'est pas ferme; Il s'y cramponne, et elle ne résiste pas.
Mes jours ne sont-ils pas en petit nombre? Qu'il me laisse, Qu'il se retire de moi, et que je respire un peu,
Pourquoi m'as-tu fait sortir du sein de ma mère? Je serais mort, et aucun oeil ne m'aurait vu;
Ils tâtonnent dans les ténèbres, et ne voient pas clair; Il les fait errer comme des gens ivres.
Suis-je juste, ma bouche me condamnera; Suis-je innocent, il me déclarera coupable.
Il enlève l'intelligence aux chefs des peuples, Il les fait errer dans les déserts sans chemin;
Et quand il m'exaucerait, si je l'invoque, Je ne croirais pas qu'il eût écouté ma voix,
Qu'il continue donc à être éprouvé, Puisqu'il répond comme font les méchants!
Point d'autre destinée pour le méchant, Point d'autre sort pour qui ne connaît pas Dieu!
Recourir à la force? Il est Tout Puissant. A la justice? Qui me fera comparaître?
Pourquoi ne suis-je pas mort dans le ventre de ma mère? Pourquoi n'ai-je pas expiré au sortir de ses entrailles?
Il anéantit les projets des hommes rusés, Et leurs mains ne peuvent les accomplir;
Les caravanes de Théma fixent le regard, Les voyageurs de Séba sont pleins d'espoir;
Que ne pardonnes-tu mon péché, Et que n'oublies-tu mon iniquité? Car je vais me coucher dans la poussière; Tu me chercheras, et je ne serai plus.
Il me restera du moins une consolation, Une joie dans les maux dont il m'accable: Jamais je n'ai transgressé les ordres du Saint.
Car elle n'a pas fermé le sein qui me conçut, Ni dérobé la souffrance à mes regards.
L'arrache-t-on du lieu qu'il occupe, Ce lieu le renie: Je ne t'ai point connu!
Suis-je coupable, malheur à moi! Suis-je innocent, je n'ose lever la tête, Rassasié de honte et absorbé dans ma misère.
La voix de la terreur retentit à ses oreilles; Au sein de la paix, le dévastateur va fondre sur lui;
Que ses fils soient honorés, il n'en sait rien; Qu'ils soient dans l'abaissement, il l'ignore.
Pourquoi ai-je trouvé des genoux pour me recevoir, Et des mamelles pour m'allaiter?
Innocent! Je le suis; mais je ne tiens pas à la vie, Je méprise mon existence.
Ainsi Dieu protège le faible contre leurs menaces, Et le sauve de la main des puissants;
Ayant de loin porté les regards sur lui, ils ne le reconnurent pas, et ils élevèrent la voix et pleurèrent. Ils déchirèrent leurs manteaux, et ils jetèrent de la poussière en l'air au-dessus de leur tête.
Alors tu feras du Tout Puissant tes délices, Tu élèveras vers Dieu ta face;
Je voudrais qu'avec un burin de fer et avec du plomb Elles fussent pour toujours gravées dans le roc...
Il prend les sages dans leur propre ruse, Et les desseins des hommes artificieux sont renversés:
Mes jours sont plus rapides qu'un courrier; Ils fuient sans avoir vu le bonheur;
Ils rencontrent les ténèbres au milieu du jour, Ils tâtonnent en plein midi comme dans la nuit.
Ou je n'existerais pas, je serais comme un avorton caché, Comme des enfants qui n'ont pas vu la lumière.
Puisse-t-il donner à l'homme raison contre Dieu, Et au fils de l'homme contre ses amis!
Pourquoi espérer quand je n'ai plus de force? Pourquoi attendre quand ma fin est certaine?
Toutes les calamités sont réservées à ses trésors; Il sera consumé par un feu que n'allumera point l'homme, Et ce qui restera dans sa tente en deviendra la pâture.
Je serais couché maintenant, je serais tranquille, Je dormirais, je reposerais,
Il court çà et là pour chercher du pain, Il sait que le jour des ténèbres l'attend.
Ils périssent par le souffle de Dieu, Ils sont consumés par le vent de sa colère,
Là ne s'agitent plus les méchants, Et là se reposent ceux qui sont fatigués et sans force;
Ce que les sages ont fait connaître, Ce qu'ils ont révélé, l'ayant appris de leurs pères.
Car le nombre de mes années touche à son terme, Et je m'en irai par un sentier d'où je ne reviendrai pas.
C'est alors que tu m'effraies par des songes, Que tu m'épouvantes par des visions.
Et ils se tinrent assis à terre auprès de lui sept jours et sept nuits, sans lui dire une parole, car ils voyaient combien sa douleur était grande.
Quel est le nombre de mes iniquités et de mes péchés? Fais-moi connaître mes transgressions et mes péchés.
L'Éternel dit à Satan: D'où viens-tu? Et Satan répondit à l'Éternel: De parcourir la terre et de m'y promener.
Mon âme est dégoûtée de la vie! Je donnerai cours à ma plainte, Je parlerai dans l'amertume de mon âme.
Au jour du malheur, le méchant est épargné; Au jour de la colère, il échappe.
Dans les vieillards se trouve la sagesse, Et dans une longue vie l'intelligence.
On dirait, en vérité, que le genre humain c'est vous, Et qu'avec vous doit mourir la sagesse.
Il donne de l'accroissement aux nations, et il les anéantit; Il les étend au loin, et il les ramène dans leurs limites.
Pourquoi donne-t-il la lumière à celui qui souffre, Et la vie à ceux qui ont l'amertume dans l'âme,
Qui lui reproche en face sa conduite? Qui lui rend ce qu'il a fait?
Pays d'une obscurité profonde, Où règnent l'ombre de la mort et la confusion, Et où la lumière est semblable aux ténèbres.
Seulement, accorde-moi deux choses Et je ne me cacherai pas de loin de ta face:
Je le verrai, et il me sera favorable; Mes yeux le verront, et non ceux d'un autre; Mon âme languit d'attente au dedans de moi.
C'est pour lui seul qu'il éprouve de la douleur en son corps, C'est pour lui seul qu'il ressent de la tristesse en son âme.
Tsophar de Naama prit la parole et dit:
La détresse et l'angoisse l'épouvantent, Elles l'assaillent comme un roi prêt à combattre;
Je les méprise!... je ne vivrai pas toujours... Laisse-moi, car ma vie n'est qu'un souffle.
Qu'est-ce que l'homme, pour que tu en fasses tant de cas, Pour que tu daignes prendre garde à lui,
Puis appelle, et je répondrai, Ou si je parle, réponds-moi!
Job prit la parole et dit:
Elle est aussi haute que les cieux: que feras-tu? Plus profonde que le séjour des morts: que sauras-tu?
Vous direz alors: Pourquoi le poursuivions-nous? Car la justice de ma cause sera reconnue.
A eux seuls appartenait le pays, Et parmi eux nul étranger n'était encore venu.
Et s'il te révélait les secrets de sa sagesse, De son immense sagesse, Tu verrais alors qu'il ne te traite pas selon ton iniquité.
Je suis pour mes amis un objet de raillerie, Quand j'implore le secours de Dieu; Le juste, l'innocent, un objet de raillerie!
Tu te riras de la dévastation comme de la famine, Et tu n'auras pas à redouter les bêtes de la terre;
Pourquoi m'infliger d'amères souffrances, Me punir pour des fautes de jeunesse?
Tu seras à l'abri du fléau de la langue, Tu seras sans crainte quand viendra la dévastation.
Il est porté dans un sépulcre, Et il veille encore sur sa tombe.
Et voici, pour lui remplir le ventre, Dieu enverra sur lui le feu de sa colère, Et le rassasiera par une pluie de traits.
Déjà maintenant, mon témoin est dans le ciel, Mon témoin est dans les lieux élevés.
Et il habite des villes détruites, Des maisons abandonnées, Sur le point de tomber en ruines.
Il sera comme une vigne dépouillée de ses fruits encore verts, Comme un olivier dont on a fait tomber les fleurs.
Tes vains propos feront-ils taire les gens? Te moqueras-tu, sans que personne te confonde?
Qui ne reconnaît chez eux la preuve Que la main de l'Éternel a fait toutes choses?
Cette multitude de paroles ne trouvera-t-elle point de réponse, Et suffira-t-il d'être un discoureur pour avoir raison?
Je dis à Dieu: Ne me condamne pas! Fais-moi savoir pourquoi tu me prends à partie!
Je lui rendrai compte de tous mes pas, Je m'approcherai de lui comme un prince.
Si j'ai péché, qu'ai-je pu te faire, gardien des hommes? Pourquoi me mettre en butte à tes traits? Pourquoi me rendre à charge à moi-même?
Je n'ai ni tranquillité, ni paix, ni repos, Et le trouble s'est emparé de moi.
Il prit la parole et dit:
Avec les princes qui avaient de l'or, Et qui remplirent d'argent leurs demeures.
Car tu feras alliance avec les pierres des champs, Et les bêtes de la terre seront en paix avec toi.
L'oreille ne discerne-t-elle pas les paroles, Comme le palais savoure les aliments?
Je serais comme si je n'eusse pas existé, Et j'aurais passé du ventre de ma mère au sépulcre.
Pourquoi mettre mes pieds dans les ceps, Surveiller tous mes mouvements, Tracer une limite à mes pas,
Bildad de Schuach prit la parole et dit:
Mes frères sont perfides comme un torrent, Comme le lit des torrents qui disparaissent.
Pourquoi donc m'offrir de vaines consolations? Ce qui reste de vos réponses n'est que perfidie.
Telles sont les délices que ses voies lui procurent. Puis sur le même sol d'autres s'élèvent après lui.
Tu jouiras du bonheur sous ta tente, Tu retrouveras tes troupeaux au complet,
S'il passe, s'il saisit, S'il traîne à son tribunal, qui s'y opposera?
Souviens-toi que tu m'as façonné comme de l'argile; Voudrais-tu de nouveau me réduire en poussière?
Il y a paix sous la tente des pillards, Sécurité pour ceux qui offensent Dieu, Pour quiconque se fait un dieu de sa force.
Il ne s'enrichira plus, sa fortune ne se relèvera pas, Sa prospérité ne s'étendra plus sur la terre.
Quand cesseras-tu d'avoir le regard sur moi? Quand me laisseras-tu le temps d'avaler ma salive?
J'ai tout aussi bien que vous de l'intelligence, moi, Je ne vous suis point inférieur; Et qui ne sait les choses que vous dites?
Il conçoit le mal et il enfante le mal, Il mûrit dans son sein des fruits qui le trompent.
Les revenus de sa maison seront emportés, Ils disparaîtront au jour de la colère de Dieu.
Parce que j'avais peur de la multitude, Parce que je craignais le mépris des familles, Me tenant à l'écart et n'osant franchir ma porte...
Au malheur le mépris! c'est la devise des heureux; A celui dont le pied chancelle est réservé le mépris.
Qui seraient transportés de joie Et saisis d'allégresse, s'ils trouvaient le tombeau?
Te paraît-il bien de maltraiter, De repousser l'ouvrage de tes mains, Et de faire briller ta faveur sur le conseil des méchants?
Il te sauvera de la mort pendant la famine, Et des coups du glaive pendant la guerre.
Au moment où les visions de la nuit agitent la pensée, Quand les hommes sont livrés à un profond sommeil,
Non, Dieu ne rejette point l'homme intègre, Et il ne protège point les méchants.
Sachant bien que je ne suis pas coupable, Et que nul ne peut me délivrer de ta main?
Je sais bien qu'il en est ainsi; Comment l'homme serait-il juste devant Dieu?
Tu entreras au sépulcre dans la vieillesse, Comme on emporte une gerbe en son temps.
Peut-on manger ce qui est fade et sans sel? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d'un oeuf?
Sa moisson est dévorée par des affamés, Qui viennent l'enlever jusque dans les épines, Et ses biens sont engloutis par des hommes altérés.
Car les flèches du Tout Puissant m'ont percé, Et mon âme en suce le venin; Les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi.
Tes jours sont-ils comme les jours de l'homme, Et tes années comme ses années,
Le méchant passe dans l'angoisse tous les jours de sa vie, Toutes les années qui sont le partage de l'impie.
Interroge ceux des générations passées, Sois attentif à l'expérience de leurs pères.
Ton ancienne prospérité semblera peu de chose, Celle qui t'est réservée sera bien plus grande.
Tu verras ta postérité s'accroître, Et tes rejetons se multiplier comme l'herbe des champs.
Job prit la parole et dit:
Job prit la parole et dit:
Souviens-toi que ma vie est un souffle! Mes yeux ne reverront pas le bonheur.
Il entrelace ses racines parmi les pierres, Il pénètre jusque dans les murailles;
Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, Ils s'évanouissent: plus d'espérance!
Voilà ce que nous avons reconnu, voilà ce qui est; A toi d'entendre et de mettre à profit.
La terre est livrée aux mains de l'impie; Il voile la face des juges. Si ce n'est pas lui, qui est-ce donc?
Plus de prospérité pour ses fils; Ils sont foulés à la porte, et personne qui les délivre!
Ainsi j'ai pour partage des mois de douleur, J'ai pour mon lot des nuits de souffrance.
Il commande au soleil, et le soleil ne paraît pas; Il met un sceau sur les étoiles.
Jusqu'à quand veux-tu discourir de la sorte, Et les paroles de ta bouche seront-elles un vent impétueux?
Ainsi, vous êtes comme si vous n'existiez pas; Vous voyez mon angoisse, et vous en avez horreur!
Éliphaz de Théman prit la parole et dit:
La pierre est broyée par les eaux, Et la terre emportée par leur courant; Ainsi tu détruis l'espérance de l'homme.
Vous ai-je dit: Donnez-moi quelque chose, Faites en ma faveur des présents avec vos biens,
Pour que tu le visites tous les matins, Pour que tu l'éprouves à tous les instants?
Je me couche, et je dis: Quand me lèverai-je? quand finira la nuit? Et je suis rassasié d'agitations jusqu'au point du jour.
Tu es sans cesse à l'assaillir, et il s'en va; Tu le défigures, puis tu le renvoies.
L'âne sauvage crie-t-il auprès de l'herbe tendre? Le boeuf mugit-il auprès de son fourrage?
Viennent les chaleurs, et ils tarissent, Les feux du soleil, et leur lit demeure à sec.
Et le Tout Puissant sera ton or, Ton argent, ta richesse.
Oh! s'il était possible de peser ma douleur, Et si toutes mes calamités étaient sur la balance,
Mes amis se jouent de moi; C'est Dieu que j'implore avec larmes.
Mon corps se couvre de vers et d'une croûte terreuse, Ma peau se crevasse et se dissout.
Elles seraient plus pesantes que le sable de la mer; Voilà pourquoi mes paroles vont jusqu'à la folie!
L'homme serait-il juste devant Dieu? Serait-il pur devant celui qui l'a fait?
Si tu es juste et droit, Certainement alors il veillera sur toi, Et rendra le bonheur à ton innocente demeure;
Car il ajoute à ses fautes de nouveaux péchés; Il bat des mains au milieu de nous, Il multiplie ses paroles contre Dieu.
Qu'importe après tout? Car, j'ose le dire, Il détruit l'innocent comme le coupable.
Les caravanes se détournent de leur chemin, S'enfoncent dans le désert, et périssent.
Une parole est arrivée furtivement jusqu'à moi, Et mon oreille en a recueilli les sons légers.
Si du moins le fléau donnait soudain la mort!... Mais il se rit des épreuves de l'innocent.
Si Dieu n'a pas confiance en ses serviteurs, S'il trouve de la folie chez ses anges,
Qu'ils soient comme la paille emportée par le vent, Comme la balle enlevée par le tourbillon?
Ils sont honteux d'avoir eu confiance, Ils restent confondus quand ils arrivent.
Voulez-vous donc blâmer ce que j'ai dit, Et ne voir que du vent dans les discours d'un désespéré?
Y a-t-il de l'iniquité sur ma langue, Et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal?
S'il voulait contester avec lui, Sur mille choses il ne pourrait répondre à une seule.
Mais Job lui répondit: Tu parles comme une femme insensée. Quoi! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres.
Quand je me laverais dans la neige, Quand je purifierais mes mains avec du savon,
Je suis effrayé de toutes mes douleurs. Je sais que tu ne me tiendras pas pour innocent.
Ils passent la nuit dans la nudité, sans vêtement, Sans couverture contre le froid;
Mais en réalité, dans l'homme, c'est l'esprit, Le souffle du Tout Puissant, qui donne l'intelligence;
Il possédait sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents paires de boeufs, cinq cents ânesses, et un très grand nombre de serviteurs. Et cet homme était le plus considérable de tous les fils de l'Orient.
Après que l'Éternel eut adressé ces paroles à Job, il dit à Éliphaz de Théman: Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n'avez pas parlé de moi avec droiture comme l'a fait mon serviteur Job.
Si je dis: Je veux oublier mes souffrances, Laisser ma tristesse, reprendre courage,
Prétends-tu sonder les pensées de Dieu, Parvenir à la connaissance parfaite du Tout Puissant?
Comment d'un être souillé sortira-t-il un homme pur? Il n'en peut sortir aucun.
Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l'Éternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux se présenter devant l'Éternel.
L'Éternel dit à Satan: Voici, tout ce qui lui appartient, je te le livre; seulement, ne porte pas la main sur lui. Et Satan se retira de devant la face de l'Éternel.
Et quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et sanctifiait ses fils, puis il se levait de bon matin et offrait pour chacun d'eux un holocauste; car Job disait: Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur coeur. C'est ainsi que Job avait coutume d'agir.
Combien plus chez ceux qui habitent des maisons d'argile, Qui tirent leur origine de la poussière, Et qui peuvent être écrasés comme un vermisseau!
L'Éternel dit à Satan: D'où viens-tu? Et Satan répondit à l'Éternel: De parcourir la terre et de m'y promener.
Si l'homme une fois mort pouvait revivre, J'aurais de l'espoir tout le temps de mes souffrances, Jusqu'à ce que mon état vînt à changer.
Je sais bien quelles sont vos pensées, Quels jugements iniques vous portez sur moi.
L'Éternel rétablit Job dans son premier état, quand Job eut prié pour ses amis; et l'Éternel lui accorda le double de tout ce qu'il avait possédé.
Ce que je crains, c'est ce qui m'arrive; Ce que je redoute, c'est ce qui m'atteint.
Du matin au soir ils sont brisés, Ils périssent pour toujours, et nul n'y prend garde;
Heureux l'homme que Dieu châtie! Ne méprise pas la correction du Tout Puissant.
Un arbre a de l'espérance: Quand on le coupe, il repousse, Il produit encore des rejetons;
Sa femme lui dit: Tu demeures ferme dans ton intégrité! Maudis Dieu, et meurs!
L'Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n'y a personne comme lui sur la terre; c'est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, et tu m'excites à le perdre sans motif.
Interroge les bêtes, elles t'instruiront, Les oiseaux du ciel, ils te l'apprendront;
Le fil de leur vie est coupé, Ils meurent, et ils n'ont pas acquis la sagesse.
Tes paroles ont relevé ceux qui chancelaient, Tu as affermi les genoux qui pliaient.
Les frères, les soeurs, et les anciens amis de Job vinrent tous le visiter, et ils mangèrent avec lui dans sa maison. Ils le plaignirent et le consolèrent de tous les malheurs que l'Éternel avait fait venir sur lui, et chacun lui donna un kesita et un anneau d'or.
Quand ma peau sera détruite, il se lèvera; Quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu.
Et tous deux se couchent dans la poussière, Tous deux deviennent la pâture des vers.
Vienne l'humiliation, tu prieras pour ton relèvement: Dieu secourt celui dont le regard est abattu.
Et Satan se retira de devant la face de l'Éternel. Puis il frappa Job d'un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu'au sommet de la tête.
Si ses jours sont fixés, si tu as compté ses mois, Si tu en as marqué le terme qu'il ne saurait franchir,
Je n'ai pas abandonné les commandements de ses lèvres; J'ai fait plier ma volonté aux paroles de sa bouche.
Une figure d'un aspect inconnu était devant mes yeux, Et j'entendis une voix qui murmurait doucement:
Et Satan répondit à l'Éternel: Est-ce d'une manière désintéressée que Job craint Dieu?
L'Éternel, s'adressant à Job, dit:
Oh! qui me fera trouver quelqu'un qui m'écoute? Voilà ma défense toute signée: Que le Tout Puissant me réponde! Qui me donnera la plainte écrite par mon adversaire?
Mais sa résolution est arrêtée; qui s'y opposera? Ce que son âme désire, il l'exécute.
Il y a pour l'argent une mine d'où on le fait sortir, Et pour l'or un lieu d'où on l'extrait pour l'affiner;
C'est pourquoi je me condamne et je me repens Sur la poussière et sur la cendre.
Voici, tu as souvent enseigné les autres, Tu as fortifié les mains languissantes,
Ses fils allaient les uns chez les autres et donnaient tour à tour un festin, et ils invitaient leurs trois soeurs à manger et à boire avec eux.
Celui qui m'a créé dans le ventre de ma mère ne l'a-t-il pas créé? Le même Dieu ne nous a-t-il pas formés dans le sein maternel?
Et maintenant!... je suis la risée de plus jeunes que moi, De ceux dont je dédaignais de mettre les pères Parmi les chiens de mon troupeau.
Trois amis de Job, Éliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama, apprirent tous les malheurs qui lui étaient arrivés. Ils se concertèrent et partirent de chez eux pour aller le plaindre et le consoler!
Craignez pour vous le glaive: Les châtiments par le glaive sont terribles! Et sachez qu'il y a un jugement.
Ainsi l'homme se couche et ne se relèvera plus, Il ne se réveillera pas tant que les cieux subsisteront, Il ne sortira pas de son sommeil.
Pourquoi les méchants vivent-ils? Pourquoi les voit-on vieillir et accroître leur force?
Si nous osons ouvrir la bouche, en seras-tu peiné? Mais qui pourrait garder le silence?
Le juste néanmoins demeure ferme dans sa voie, Celui qui a les mains pures se fortifie de plus en plus.
Le sort de l'homme sur la terre est celui d'un soldat, Et ses jours sont ceux d'un mercenaire.
Vous dites: Où est la maison de l'homme puissant? Où est la tente qu'habitaient les impies?
Éliphaz de Théman prit la parole et dit:
Job prit la parole et dit:
Il tient dans sa main l'âme de tout ce qui vit, Le souffle de toute chair d'homme.
Si j'ai regardé le soleil quand il brillait, La lune quand elle s'avançait majestueuse,
Qu'est-ce que l'homme, pour qu'il soit pur? Celui qui est né de la femme peut-il être juste?
Car vous, vous n'imaginez que des faussetés, Vous êtes tous des médecins de néant.
Mais s'il se trouve pour lui un ange intercesseur, Un d'entre les mille Qui annoncent à l'homme la voie qu'il doit suivre,
Job prit la parole et dit:
Aussi longtemps que j'aurai ma respiration, Et que le souffle de Dieu sera dans mes narines,
Six fois il te délivrera de l'angoisse, Et sept fois le mal ne t'atteindra pas.
Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, Tantôt d'une autre, et l'on n'y prend point garde.
Voici, je suis trop peu de chose; que te répliquerais-je? Je mets la main sur ma bouche.
Job prit la parole et dit:
Tes mains m'ont formé, elles m'ont créé, Elles m'ont fait tout entier... Et tu me détruirais!
Comme la nuée se dissipe et s'en va, Celui qui descend au séjour des morts ne remontera pas;
Sur quoi ses bases sont-elles appuyées? Ou qui en a posé la pierre angulaire,
Oh! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts, M'y tenir à couvert jusqu'à ce que ta colère fût passée, Et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi!
Quand mes pieds se baignaient dans la crème Et que le rocher répandait près de moi des ruisseaux d'huile!
Qu'il y croisse des épines au lieu de froment, Et de l'ivraie au lieu d'orge! Fin des paroles de Job.
Ils disaient pourtant à Dieu: Retire-toi de nous; Nous ne voulons pas connaître tes voies.
Il a créé la Grande Ourse, l'Orion et les Pléiades, Et les étoiles des régions australes.
Oh! je voudrais que mes paroles fussent écrites, Qu'elles fussent écrites dans un livre;
Pendant ses dernières années, Job reçut de l'Éternel plus de bénédictions qu'il n'en avait reçu dans les premières. Il posséda quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de boeufs, et mille ânesses.
S'il ne pensait qu'à lui-même, S'il retirait à lui son esprit et son souffle,
Il a tracé un cercle à la surface des eaux, Comme limite entre la lumière et les ténèbres.
Éliphaz de Théman prit la parole et dit:
Quel est celui qui a la folie d'obscurcir mes desseins? -Oui, j'ai parlé, sans les comprendre, De merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas.
Pour moi, j'aurais recours à Dieu, Et c'est à Dieu que j'exposerais ma cause.
Tsophar de Naama prit la parole et dit:
Mais quoi! n'avez-vous point interrogé les voyageurs, Et voulez-vous méconnaître ce qu'ils prouvent?
C'est le séjour des morts que j'attends pour demeure, C'est dans les ténèbres que je dresserai ma couche;
Il arrache de son corps le trait, Qui étincelle au sortir de ses entrailles, Et il est en proie aux terreurs de la mort.
Si je sortais pour aller à la porte de la ville, Et si je me faisais préparer un siège dans la place,
Combien moins l'homme, qui n'est qu'un ver, Le fils de l'homme, qui n'est qu'un vermisseau!
Si j'ai méprisé le droit de mon serviteur ou de ma servante Lorsqu'ils étaient en contestation avec moi,
Depuis que tu existes, as-tu commandé au matin? As-tu montré sa place à l'aurore,
Ces trois hommes cessèrent de répondre à Job, parce qu'il se regardait comme juste.
Car je sauvais le pauvre qui implorait du secours, Et l'orphelin qui manquait d'appui.
Les parties de sa peau sont l'une après l'autre dévorées, Ses membres sont dévorés par le premier-né de la mort.
Il n'est pas un homme comme moi, pour que je lui réponde, Pour que nous allions ensemble en justice.
Dieu est grand, mais sa grandeur nous échappe, Le nombre de ses années est impénétrable.
Si Dieu n'a pas confiance en ses saints, Si les cieux ne sont pas purs devant lui,
Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c'est par égard pour lui seul que je ne vous traiterai pas selon votre folie; car vous n'avez pas parlé de moi avec droiture, comme l'a fait mon serviteur Job.
Oh! si je savais où le trouver, Si je pouvais arriver jusqu'à son trône,
L'aile de l'autruche se déploie joyeuse; On dirait l'aile, le plumage de la cigogne.
Bildad de Schuach prit la parole et dit:
Comment l'homme serait-il juste devant Dieu? Comment celui qui est né de la femme serait-il pur?
Il me déchire et me poursuit dans sa fureur, Il grince des dents contre moi, Il m'attaque et me perce de son regard.
Écoutez-moi donc, hommes de sens! Loin de Dieu l'injustice, Loin du Tout Puissant l'iniquité!
Mais nul ne dit: Où est Dieu, mon créateur, Qui inspire des chants d'allégresse pendant la nuit,
Il parle par des songes, par des visions nocturnes, Quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, Quand ils sont endormis sur leur couche.
Job prit de nouveau la parole sous forme sentencieuse et dit:
Ce sont là les bords de ses voies, C'est le bruit léger qui nous en parvient; Mais qui entendra le tonnerre de sa puissance?
Les mottes de la vallée lui sont légères; Et tous après lui suivront la même voie, Comme une multitude l'a déjà suivie.
Mais, si je vais à l'orient, il n'y est pas; Si je vais à l'occident, je ne le trouve pas;
Bildad de Schuach prit la parole et dit:
As-tu pénétré jusqu'aux sources de la mer? T'es-tu promené dans les profondeurs de l'abîme?
Il attire à lui les gouttes d'eau, Il les réduit en vapeur et forme la pluie;
Je porterai son écrit sur mon épaule, Je l'attacherai sur mon front comme une couronne;
Quand mettrez-vous un terme à ces discours? Ayez de l'intelligence, puis nous parlerons.
Quand je dis: Tu viendras jusqu'ici, tu n'iras pas au delà; Ici s'arrêtera l'orgueil de tes flots?
Ils passent leurs jours dans le bonheur, Et ils descendent en un instant au séjour des morts.
La lumière du méchant s'éteindra, Et la flamme qui en jaillit cessera de briller.
Oh! que ne puis-je être comme aux mois du passé, Comme aux jours où Dieu me gardait,
Alors s'enflamma de colère Élihu, fils de Barakeel de Buz, de la famille de Ram. Sa colère s'enflamma contre Job, parce qu'il se disait juste devant Dieu.
Pourquoi le Tout Puissant ne met-il pas des temps en réserve, Et pourquoi ceux qui le connaissent ne voient-ils pas ses jours?
Direz-vous en faveur de Dieu ce qui est injuste, Et pour le soutenir alléguerez-vous des faussetés?
Elle descendra vers les portes du séjour des morts, Quand nous irons ensemble reposer dans la poussière.
Telle est la part que Dieu réserve au méchant, Tel est l'héritage que Dieu lui destine.
Sais-tu quand les chèvres sauvages font leurs petits? Observes-tu les biches quand elles mettent bas?
Fais-tu paraître en leur temps les signes du zodiaque, Et conduis-tu la Grande Ourse avec ses petits?
Ils chantent au son du tambourin et de la harpe, Ils se réjouissent au son du chalumeau.
Il ne pourra se dérober aux ténèbres, La flamme consumera ses rejetons, Et Dieu le fera périr par le souffle de sa bouche.
Les nuées l'enveloppent, et il ne voit rien; Il ne parcourt que la voûte des cieux.
Je me revêtais de la justice et je lui servais de vêtement, J'avais ma droiture pour manteau et pour turban.
Où est le chemin qui conduit au séjour de la lumière? Et les ténèbres, où ont-elles leur demeure?
Il est arraché de sa tente où il se croyait en sûreté, Il se traîne vers le roi des épouvantements.
Dieu n'est-il pas en haut dans les cieux? Regarde le sommet des étoiles, comme il est élevé!
Celui qui dispute contre le Tout Puissant est-il convaincu? Celui qui conteste avec Dieu a-t-il une réplique à faire?
Eh quoi! tu voudrais prendre l'ancienne route Qu'ont suivie les hommes d'iniquité?
Ils laissent courir leurs enfants comme des brebis, Et les enfants prennent leurs ébats.
La puissance et la terreur appartiennent à Dieu; Il fait régner la paix dans ses hautes régions.
Moi aussi, je pourrais parler comme vous, Si vous étiez à ma place: Je vous accablerais de paroles, Je secouerais sur vous la tête,
Comprends-tu le balancement des nuées, Les merveilles de celui dont la science est parfaite?
Comme la sécheresse et la chaleur absorbent les eaux de la neige, Ainsi le séjour des morts engloutit ceux qui pèchent!
Qu'est-ce que le Tout Puissant, pour que nous le servions? Que gagnerions-nous à lui adresser nos prières?
Toi, tu détruis même la crainte de Dieu, Tu anéantis tout mouvement de piété devant Dieu.
Si j'ai refusé aux pauvres ce qu'ils demandaient, Si j'ai fait languir les yeux de la veuve,
Est-ce toi qui donnes la vigueur au cheval, Et qui revêts son cou d'une crinière flottante?
Tu enlevais sans motif des gages à tes frères, Tu privais de leurs vêtements ceux qui étaient nus;
Le septentrion le rend éclatant comme l'or. Oh! que la majesté de Dieu est redoutable!
Ceins tes reins comme un vaillant homme; Je t'interrogerai, et tu m'instruiras.
D'autres sont ennemis de la lumière, Ils n'en connaissent pas les voies, Ils n'en pratiquent pas les sentiers.
Qui n'a point égard à l'apparence des grands Et ne distingue pas le riche du pauvre, Parce que tous sont l'ouvrage de ses mains?
La maison de l'impie deviendra stérile, Et le feu dévorera la tente de l'homme corrompu.
Quelle espérance reste-t-il à l'impie, Quand Dieu coupe le fil de sa vie, Quand il lui retire son âme?
J'ai souvent entendu pareilles choses; Vous êtes tous des consolateurs fâcheux.
Et sa chair a plus de fraîcheur qu'au premier âge, Il revient aux jours de sa jeunesse.
Ta méchanceté n'est-elle pas grande? Tes iniquités ne sont-elles pas infinies?
Il renferme les eaux dans ses nuages, Et les nuages n'éclatent pas sous leur poids.
Jusques à quand affligerez-vous mon âme, Et m'écraserez-vous de vos discours?
Le sage répond-il par un vain savoir? Se gonfle-t-il la poitrine du vent d'orient?
J'étais tranquille, et il m'a secoué, Il m'a saisi par la nuque et m'a brisé, Il a tiré sur moi comme à un but.
Car il voit jusqu'aux extrémités de la terre, Il aperçoit tout sous les cieux.
Mais arrive-t-il souvent que leur lampe s'éteigne, Que la misère fonde sur eux, Que Dieu leur distribue leur part dans sa colère,
Détourne de lui les regards, et donne-lui du relâche, Pour qu'il ait au moins la joie du mercenaire à la fin de sa journée.
Ceux que j'avais pour confidents m'ont en horreur, Ceux que j'aimais se sont tournés contre moi.
S'il vous sonde, vous approuvera-t-il? Ou le tromperez-vous comme on trompe un homme?
Il y a parmi nous des cheveux blancs, des vieillards, Plus riches de jours que ton père.
Si j'en ai mangé le produit sans l'avoir payée, Et que j'aie attristé l'âme de ses anciens maîtres;
Et Élihu, fils de Barakeel de Buz, prit la parole et dit: Je suis jeune, et vous êtes des vieillards; C'est pourquoi j'ai craint, j'ai redouté De vous faire connaître mon sentiment.
Dieu tonne avec sa voix d'une manière merveilleuse; Il fait de grandes choses que nous ne comprenons pas.
Car il a levé la main contre Dieu, Il a bravé le Tout Puissant,
Que n'avez-vous gardé le silence? Vous auriez passé pour avoir de la sagesse.
Il m'a brisé de toutes parts, et je m'en vais; Il a arraché mon espérance comme un arbre.
Dieu qui me refuse justice est vivant! Le Tout Puissant qui remplit mon âme d'amertume est vivant!
Par la douleur aussi l'homme est repris sur sa couche, Quand une lutte continue vient agiter ses os.
Loin de moi la pensée de vous donner raison! Jusqu'à mon dernier soupir je défendrai mon innocence;
Le corail et le cristal ne sont rien auprès d'elle: La sagesse vaut plus que les perles.
Qui a mis la sagesse dans le coeur, Ou qui a donné l'intelligence à l'esprit?
Il plie sa queue aussi ferme qu'un cèdre; Les nerfs de ses cuisses sont entrelacés;
Qui a ouvert un passage à la pluie, Et tracé la route de l'éclair et du tonnerre,
O toi qui te déchires dans ta fureur, Faut-il, à cause de toi, que la terre devienne déserte? Faut-il que les rochers disparaissent de leur place?
Orne-toi de magnificence et de grandeur, Revêts-toi de splendeur et de gloire!
Quoi! mes jours sont passés, mes projets sont anéantis, Les projets qui remplissaient mon coeur...
L'homme porte sa main sur le roc, Il renverse les montagnes depuis la racine;
Il s'envolera comme un songe, et on ne le trouvera plus; Il disparaîtra comme une vision nocturne;
Laissez-moi parler, je vous prie; Et, quand j'aurai parlé, tu pourras te moquer.
Est-ce par ton ordre que l'aigle s'élève, Et qu'il place son nid sur les hauteurs?
Maintenant encore ma plainte est une révolte, Mais la souffrance étouffe mes soupirs.
Et c'est sur lui que tu as l'oeil ouvert! Et tu me fais aller en justice avec toi!
Il est la première des oeuvres de Dieu; Celui qui l'a fait l'a pourvu d'un glaive.
Maintenant donc, Job, écoute mes discours, Prête l'oreille à toutes mes paroles!
Les portes de la mort t'ont-elles été ouvertes? As-tu vu les portes de l'ombre de la mort?
Car il a opprimé, délaissé les pauvres, Il a ruiné des maisons et ne les a pas rétablies.
Il te retirera aussi de la détresse, Pour te mettre au large, en pleine liberté, Et ta table sera chargée de mets succulents.
Et tu dis: Qu'est-ce que Dieu sait? Peut-il juger à travers l'obscurité?
Ils arrachent près des arbrisseaux les herbes sauvages, Et ils n'ont pour pain que la racine des genêts.
Voici, la lune même n'est pas brillante, Et les étoiles ne sont pas pures à ses yeux;
Dieu a compassion de lui et dit à l'ange: Délivre-le, afin qu'il ne descende pas dans la fosse; J'ai trouvé une rançon!
Job vécut après cela cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu'à la quatrième génération.
Si mon coeur a été séduit par une femme, Si j'ai fait le guet à la porte de mon prochain,
Je crie à la fosse: Tu es mon père! Et aux vers: Vous êtes ma mère et ma soeur!
Ce n'est pas moi, c'est ta bouche qui te condamne. Ce sont tes lèvres qui déposent contre toi.
Tiens-tu pour peu de chose les consolations de Dieu, Et les paroles qui doucement se font entendre à toi?...
S'ils écoutent et se soumettent, Ils achèvent leurs jours dans le bonheur, Leurs années dans la joie.
Je vous fortifierais de la bouche, Je remuerais les lèvres pour vous soulager.
Comme tu sais bien venir en aide à la faiblesse! Comme tu prêtes secours au bras sans force!
Ne sais-tu pas que, de tout temps, Depuis que l'homme a été placé sur la terre,
Mon pied s'est attaché à ses pas; J'ai gardé sa voie, et je ne m'en suis point détourné.
Ses troupes se sont de concert mises en marche, Elles se sont frayé leur chemin jusqu'à moi, Elles ont campées autour de ma tente.
Ses éternuements font briller la lumière; Ses yeux sont comme les paupières de l'aurore.
Mettras-tu un jonc dans ses narines? Lui perceras-tu la mâchoire avec un crochet?
Il chante devant les hommes et dit: J'ai péché, j'ai violé la justice, Et je n'ai pas été puni comme je le méritais;
Ses traits m'environnent de toutes parts; Il me perce les reins sans pitié, Il répand ma bile sur la terre.
Mais Dieu sauve le malheureux dans sa misère, Et c'est par la souffrance qu'il l'avertit.
C'est pour cela que tu es entouré de pièges, Et que la terreur t'a saisi tout à coup.
Si je parle, mes souffrances ne seront point calmées, Si je me tais, en quoi seront-elles moindres?
Quoi! c'est contre Dieu que tu tournes ta colère Et que ta bouche exhale de pareils discours!
J'ai entendu des reproches qui m'outragent; Le souffle de mon intelligence donnera la réplique.
Tu m'as saisi, pour témoigner contre moi; Ma maigreur se lève, et m'accuse en face.
Ils ouvrent la bouche pour me dévorer, Ils m'insultent et me frappent les joues, Ils s'acharnent tous après moi.
Voici la part que Dieu réserve au méchant, L'héritage que le Tout Puissant destine à l'impie.
L'attaches-tu par une corde pour qu'il trace un sillon? Va-t-il après toi briser les mottes des vallées?
Pour qu'elle saisisse les extrémités de la terre, Et que les méchants en soient secoués;
Quelle part Dieu m'eût-il réservée d'en haut? Quel héritage le Tout Puissant m'eût-il envoyé des cieux?
Si j'ai été joyeux du malheur de mon ennemi, Si j'ai sauté d'allégresse quand les revers l'ont atteint,
Job prit de nouveau la parole sous forme sentencieuse et dit:
Leurs taureaux sont vigoureux et féconds, Leurs génisses conçoivent et n'avortent point.
il donna à la première le nom de Jemima, à la seconde celui de Ketsia, et à la troisième celui de Kéren Happuc.
L'oeil de l'adultère épie le crépuscule; Personne ne me verra, dit-il, Et il met un voile sur sa figure.
Pour que la terre se transforme comme l'argile qui reçoit une empreinte, Et qu'elle soit parée comme d'un vêtement;
Non certes, Dieu ne commet pas l'iniquité; Le Tout Puissant ne viole pas la justice.
Job prit la parole et dit:
Dieu est puissant, mais il ne rejette personne; Il est puissant par la force de son intelligence.
Et maintenant, je suis l'objet de leurs chansons, Je suis en butte à leurs propos.
Qui nous instruit plus que les bêtes de la terre, Et nous donne l'intelligence plus qu'aux oiseaux du ciel?
Quand sa racine a vieilli dans la terre, Quand son tronc meurt dans la poussière,
La lumière s'obscurcira sous sa tente, Et sa lampe au-dessus de lui s'éteindra.
Pensez-vous me traiter avec hauteur? Pensez-vous démontrer que je suis coupable?
Voici, je crie à la violence, et nul ne répond; J'implore justice, et point de justice!
C'est un feu qui dévore jusqu'à la ruine, Et qui aurait détruit toute ma richesse.
Est-ce par ton intelligence que l'épervier prend son vol, Et qu'il étend ses ailes vers le midi?
Ils ont été emportés avant le temps, Ils ont eu la durée d'un torrent qui s'écoule.
Il ouvre des tranchées dans les rochers, Et son oeil contemple tout ce qu'il y a de précieux;
Son avidité n'a point connu de bornes; Mais il ne sauvera pas ce qu'il avait de plus cher.
Nous ne saurions parvenir jusqu'au Tout Puissant, Grand par la force, Par la justice, par le droit souverain: Il ne répond pas!
La topaze d'Éthiopie n'est point son égale, Et l'or pur n'entre pas en balance avec elle.
Mon humeur est à charge à ma femme, Et ma plainte aux fils de mes entrailles.
Sachez alors que c'est Dieu qui me poursuit, Et qui m'enveloppe de son filet.
Il adresse à Dieu sa prière; et Dieu lui est propice, Lui laisse voir sa face avec joie, Et lui rend son innocence.
Elle ne se donne pas contre de l'or pur, Elle ne s'achète pas au poids de l'argent;
Il met un sceau sur la main de tous les hommes, Afin que tous se reconnaissent comme ses créatures.
Sa maison est comme celle que bâtit la teigne, Comme la cabane que fait un gardien.
Fait-il du Tout Puissant ses délices? Adresse-t-il en tout temps ses prières à Dieu?
Et voici, comme les ânes sauvages du désert, Ils sortent le matin pour chercher de la nourriture, Ils n'ont que le désert pour trouver le pain de leurs enfants;
Voulez-vous avoir égard à sa personne? Voulez-vous plaider pour Dieu?
Car tu as fermé leur coeur à l'intelligence; Aussi ne les laisseras-tu pas triompher.
Mais sa nourriture se transformera dans ses entrailles, Elle deviendra dans son corps un venin d'aspic.
Il périra pour toujours comme son ordure, Et ceux qui le voyaient diront: Où est-il?
Ils disaient à Dieu: Retire-toi de nous; Que peut faire pour nous le Tout Puissant?
Il ne reposera plus ses regards sur les ruisseaux, Sur les torrents, sur les fleuves de miel et de lait.
Ses magnifiques et puissants boucliers Sont unis ensemble comme par un sceau;
Moi qui n'ai pas permis à ma langue de pécher, De demander sa mort avec imprécation;
Ceins tes reins comme un vaillant homme; Je t'interrogerai, et tu m'instruiras.
Je tiens à me justifier, et je ne faiblirai pas; Mon coeur ne me fait de reproche sur aucun de mes jours.
Voilà dix fois que vous m'outragez; N'avez-vous pas honte de m'étourdir ainsi?
Certainement il vous condamnera, Si vous n'agissez en secret que par égard pour sa personne.
Elle ne se pèse pas contre l'or d'Ophir, Ni contre le précieux onyx, ni contre le saphir;
Écoutez, écoutez le frémissement de sa voix, Le grondement qui sort de sa bouche!
Il regarde avec dédain tout ce qui est élevé, Il est le roi des plus fiers animaux.
Je crie vers toi, et tu ne me réponds pas; Je me tiens debout, et tu me lances ton regard.
L'assassin se lève au point du jour, Tue le pauvre et l'indigent, Et il dérobe pendant la nuit.
Dans les villes s'exhalent les soupirs des mourants, L'âme des blessés jette des cris... Et Dieu ne prend pas garde à ces infamies!
Quand il donna des lois à la pluie, Et qu'il traça la route de l'éclair et du tonnerre,
Il accomplira donc ses desseins à mon égard, Et il en concevra bien d'autres encore.
Il ne détourne pas les yeux de dessus les justes, Il les place sur le trône avec les rois, Il les y fait asseoir pour toujours, afin qu'ils soient élevés.
Vos sentences sont des sentences de cendre, Vos retranchements sont des retranchements de boue.
S'il donne le repos, qui répandra le trouble? S'il cache sa face, qui pourra le voir? Il traite à l'égal soit une nation, soit un homme,
On invite ses amis au partage du butin, Et l'on a des enfants dont les yeux se consument.
Les impies se livrent à la colère, Ils ne crient pas à Dieu quand il les enchaîne;
Est-ce pour les fils que Dieu réserve le châtiment du père? Mais c'est lui que Dieu devrait punir, pour qu'il le sente;
Alors je disais: Je mourrai dans mon nid, Mes jours seront abondants comme le sable;
Car, que lui importe sa maison après lui, Quand le nombre de ses mois est achevé?
Par son souffle Dieu produit la glace, Il réduit l'espace où se répandaient les eaux.
Il n'y avait pas dans tout le pays d'aussi belles femmes que les filles de Job. Leur père leur accorda une part d'héritage parmi leurs frères.
Il m'a fermé toute issue, et je ne puis passer; Il a répandu des ténèbres sur mes sentiers.
Je te répondrai qu'en cela tu n'as pas raison, Car Dieu est plus grand que l'homme.
Dieu me livre à la merci des impies, Il me précipite entre les mains des méchants.
Sans que ses reins m'aient béni, Sans qu'il ait été réchauffé par la toison de mes agneaux;
Dieu a délivré mon âme pour qu'elle n'entrât pas dans la fosse, Et ma vie s'épanouit à la lumière!
L'oreille qui m'entendait me disait heureux, L'oeil qui me voyait me rendait témoignage;
Ses armées ne sont-elles pas innombrables? Sur qui sa lumière ne se lève-t-elle pas?
La vigueur de la jeunesse, qui remplissait ses membres, Aura sa couche avec lui dans la poussière.
Quand finiront ces discours en l'air? Pourquoi cette irritation dans tes réponses?
Élihu reprit et dit:
Mon intérieur est comme un vin qui n'a pas d'issue, Comme des outres neuves qui vont éclater.
Il n'y a ni ténèbres ni ombre de la mort, Où puissent se cacher ceux qui commettent l'iniquité.
Mais vous tous, revenez à vos mêmes discours, Et je ne trouverai pas un sage parmi vous.
Que sais-tu que nous ne sachions pas? Quelle connaissance as-tu que nous n'ayons pas?
La bénédiction du malheureux venait sur moi; Je remplissais de joie le coeur de la veuve.
L'oiseau de proie n'en connaît pas le sentier, L'oeil du vautour ne l'a point aperçu;
Le vent d'orient l'emporte, et il s'en va; Il l'arrache violemment de sa demeure.
C'est en vain qu'on l'attaque avec l'épée; La lance, le javelot, la cuirasse, ne servent à rien.
Dans leurs maisons règne la paix, sans mélange de crainte; La verge de Dieu ne vient pas les frapper.
Quand la trompette sonne, il dit: En avant! Et de loin il flaire la bataille, La voix tonnante des chefs et les cris de guerre.
Viennent-ils à tomber dans les chaînes, Sont-ils pris dans les liens de l'adversité,
Veux-tu donc disputer avec lui, Parce qu'il ne rend aucun compte de ses actes?
Il dit à la neige: Tombe sur la terre! Il le dit à la pluie, même aux plus fortes pluies.
Il le fait rouler dans toute l'étendue des cieux, Et son éclair brille jusqu'aux extrémités de la terre.
Ce n'est pas l'âge qui procure la sagesse, Ce n'est pas la vieillesse qui rend capable de juger.
Il reverdit à l'approche de l'eau, Il pousse des branches comme une jeune plante.
Les terreurs m'assiègent; Ma gloire est emportée comme par le vent, Mon bonheur a passé comme un nuage.
N'avais-je pas des larmes pour l'infortuné? Mon coeur n'avait-il pas pitié de l'indigent?
Le voici! Sa force est dans ses reins, Et sa vigueur dans les muscles de son ventre;
Éliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama allèrent et firent comme l'Éternel leur avait dit: et l'Éternel eut égard à la prière de Job.
Desséchés par la misère et la faim, Ils fuient dans les lieux arides, Depuis longtemps abandonnés et déserts;
Quand sa lampe brillait sur ma tête, Et que sa lumière me guidait dans les ténèbres!
Que ne suis-je comme aux jours de ma vigueur, Où Dieu veillait en ami sur ma tente,
Pourquoi sommes-nous regardés comme des bêtes? Pourquoi ne sommes-nous à vos yeux que des brutes?
Et ils prétendent que la nuit c'est le jour, Que la lumière est proche quand les ténèbres sont là!
C'est avec droiture de coeur que je vais parler, C'est la vérité pure qu'exprimeront mes lèvres:
Si tu es juste, est-ce à l'avantage du Tout Puissant? Si tu es intègre dans tes voies, qu'y gagne-t-il?
Une fumée sort de ses narines, Comme d'un vase qui bout, d'une chaudière ardente.
Est-il occupé au nord, je ne puis le voir; Se cache-t-il au midi, je ne puis le découvrir.
C'est comme une verge dont il frappe sa terre, Ou comme un signe de son amour, qu'il les fait apparaître.
Elle ne peut se comparer à l'or ni au verre, Elle ne peut s'échanger pour un vase d'or fin.
Dans les enclos de l'impie ils font de l'huile, Ils foulent le pressoir, et ils ont soif;
Je suis un étranger pour mes serviteurs et mes servantes, Je ne suis plus à leurs yeux qu'un inconnu.
Mais l'autruche abandonne ses oeufs à la terre, Et les fait chauffer sur la poussière;
L'homme fait cesser les ténèbres; Il explore, jusque dans les endroits les plus profonds, Les pierres cachées dans l'obscurité et dans l'ombre de la mort.
C'est lui qui devrait contempler sa propre ruine, C'est lui qui devrait boire la colère du Tout Puissant.
Je suis méprisé même par des enfants; Si je me lève, je reçois leurs insultes.
Il rendra ce qu'il a gagné, et n'en profitera plus; Il restituera tout ce qu'il a pris, et n'en jouira plus.
Je disais en moi-même: Les jours parleront, Le grand nombre des années enseignera la sagesse.
Que l'irritation ne t'entraîne pas à la moquerie, Et que la grandeur de la rançon ne te fasse pas dévier!
Est-ce contre un homme que se dirige ma plainte? Et pourquoi mon âme ne serait-elle pas impatiente?
S'il amasse l'argent comme la poussière, S'il entasse les vêtements comme la boue,
J'appelle mon serviteur, et il ne répond pas; Je le supplie de ma bouche, et c'est en vain.
Le cordeau est caché dans la terre, Et la trappe est sur son sentier.
Souviens-toi d'exalter ses oeuvres, Que célèbrent tous les hommes.
Ils coupent le fourrage qui reste dans les champs, Ils grappillent dans la vigne de l'impie;
Emploierait-il toute sa force à me combattre? Ne daignerait-il pas au moins m'écouter?
Je veux encore parler de ses membres, Et de sa force, et de la beauté de sa structure.
Par quel chemin la lumière se divise-t-elle, Et le vent d'orient se répand-il sur la terre?
Comme ils étaient plus âgés que lui, Élihu avait attendu jusqu'à ce moment pour parler à Job.
Quoi donc! ne sont-ils pas en possession du bonheur? -Loin de moi le conseil des méchants!
Des flammes jaillissent de sa bouche, Des étincelles de feu s'en échappent.
Leurs évolutions varient selon ses desseins, Pour l'accomplissement de tout ce qu'il leur ordonne, Sur la face de la terre habitée;
Si mon pas s'est détourné du droit chemin, Si mon coeur a suivi mes yeux, Si quelque souillure s'est attachée à mes mains,
Les terreurs le surprennent comme des eaux; Un tourbillon l'enlève au milieu de la nuit.
Qui en a fixé les dimensions, le sais-tu? Ou qui a étendu sur elle le cordeau?
On crie contre la multitude des oppresseurs, On se plaint de la violence d'un grand nombre;
Ils se sont élevés; et en un instant ils ne sont plus, Ils tombent, ils meurent comme tous les hommes, Ils sont coupés comme la tête des épis.
Si je me suis réjoui de la grandeur de mes biens, De la quantité des richesses que j'avais acquises;
Tu ne donnais point d'eau à l'homme altéré, Tu refusais du pain à l'homme affamé.
Quoi! le sein maternel l'oublie, Les vers en font leurs délices, On ne se souvient plus de lui! L'impie est brisé comme un arbre,
Il s'est enflammé de colère contre moi, Il m'a traité comme l'un de ses ennemis.
Écoutez, je vous prie, ma défense, Et soyez attentifs à la réplique de mes lèvres.
Il trouve sa pâture dans les montagnes, Où se jouent toutes les bêtes des champs.
Et si mon coeur s'est laissé séduire en secret, Si ma main s'est portée sur ma bouche;
Ils vont tout nus, sans vêtement, Ils sont affamés, et ils portent les gerbes;
Cache-les tous ensemble dans la poussière, Enferme leur front dans les ténèbres!
Sa majesté ne vous épouvantera-t-elle pas? Sa terreur ne tombera-t-elle pas sur vous?
Ses fils seront assaillis par les pauvres, Et ses mains restitueront ce qu'il a pris par violence.
Les plus fiers animaux ne l'ont point foulé, Le lion n'y a jamais passé.
Voici, on est trompé dans son attente; A son seul aspect n'est-on pas terrassé?
Elle est dure envers ses petits comme s'ils n'étaient point à elle; Elle ne s'inquiète pas de l'inutilité de son enfantement.
Lui qui dépouille la femme stérile et sans enfants, Lui qui ne répand aucun bienfait sur la veuve!...
Que le fleuve vienne à déborder, il ne s'enfuit pas: Que le Jourdain se précipite dans sa gueule, il reste calme.
Imagines-tu avoir raison, Penses-tu te justifier devant Dieu,
On m'écoutait et l'on restait dans l'attente, On gardait le silence devant mes conseils.
Car Dieu lui a refusé la sagesse, Il ne lui a pas donné l'intelligence en partage.
Considère les cieux, et regarde! Vois les nuées, comme elles sont au-dessus de toi!
Est-ce que Dieu écoute ses cris, Quand l'angoisse vient l'assaillir?
Pour eux, le matin c'est l'ombre de la mort, Ils en éprouvent toutes les terreurs.
Les justes, témoins de leur chute, se réjouiront, Et l'innocent se moquera d'eux:
Montre-moi ce que je ne vois pas; Si j'ai commis des injustices, je n'en commettrai plus?
Leur postérité s'affermit avec eux et en leur présence, Leurs rejetons prospèrent sous leurs yeux.
Pour que les méchants soient privés de leur lumière, Et que le bras qui se lève soit brisé?
Je suis pur, je suis sans péché, Je suis net, il n'y a point en moi d'iniquité.
Mais à quoi me servirait la force de leurs mains? Ils sont incapables d'atteindre la vieillesse.
Ses pierres contiennent du saphir, Et l'on y trouve de la poudre d'or.
Non! Dieu par sa force prolonge les jours des violents, Et les voilà debout quand ils désespéraient de la vie;
Eh quoi! l'impie est d'un poids léger sur la face des eaux, Il n'a sur la terre qu'une part maudite, Il ne prend jamais le chemin des vignes!
Pour que la pluie tombe sur une terre sans habitants, Sur un désert où il n'y a point d'hommes;
En un instant, ils perdent la vie; Au milieu de la nuit, un peuple chancelle et périt; Le puissant disparaît, sans la main d'aucun homme.
Etres vils et méprisés, On les repousse du pays.
Le pays était au plus fort, Et le puissant s'y établissait.
Si j'ai vu le malheureux manquer de vêtements, L'indigent n'avoir point de couverture,
Bouillonnant d'ardeur, il dévore la terre, Il ne peut se contenir au bruit de la trompette.
Et Dieu trouve contre moi des motifs de haine, Il me traite comme son ennemi;
Ceux qui échappent sont enterrés par la peste, Et leurs veuves ne les pleurent pas.
Joueras-tu avec lui comme avec un oiseau? L'attacheras-tu pour amuser tes jeunes filles?
L'oeil qui le regardait ne le regardera plus, Le lieu qu'il habitait ne l'apercevra plus.
Il arrête l'écoulement des eaux, Et il produit à la lumière ce qui est caché.
Et maintenant, mon âme s'épanche en mon sein, Les jours de la souffrance m'ont saisi.
Si tu pèches, quel tort lui causes-tu? Et quand tes péchés se multiplient, que lui fais-tu?
Te fies-tu à lui pour la rentrée de ta récolte? Est-ce lui qui doit l'amasser dans ton aire?
Leurs petits prennent de la vigueur et grandissent en plein air, Ils s'éloignent et ne reviennent plus auprès d'elles.
On a beau crier alors, Dieu ne répond pas, A cause de l'orgueil des méchants.
Il se couche riche, et il meurt dépouillé; Il ouvre les yeux, et tout a disparu.
C'est pourquoi les hommes doivent le craindre; Il ne porte les regards sur aucun sage.
L'homme n'en connaît point le prix; Elle ne se trouve pas dans la terre des vivants.
Sages, écoutez mes discours! Vous qui êtes intelligents, prêtez-moi l'oreille!
Les hommes droits en sont stupéfaits, Et l'innocent se soulève contre l'impie.
Dieu cependant avait rempli de biens leurs maisons. -Loin de moi le conseil des méchants!
Car les châtiments de Dieu m'épouvantent, Et je ne puis rien devant sa majesté.
On repousse du chemin les indigents, On force tous les malheureux du pays à se cacher.
La terre, d'où sort le pain, Est bouleversée dans ses entrailles comme par le feu.
Le fais-tu bondir comme la sauterelle? Son fier hennissement répand la terreur.
Est-ce par d'inutiles propos qu'il se défend? Est-ce par des discours qui ne servent à rien?
Il se rit de la crainte, il n'a pas peur, Il ne recule pas en face de l'épée.
Voilà tout ce que Dieu fait, Deux fois, trois fois, avec l'homme,
Un ennemi de la justice régnerait-il? Et condamneras-tu le juste, le puissant,
La ruine n'est-elle pas pour le méchant, Et le malheur pour ceux qui commettent l'iniquité?
Ils comptaient sur moi comme sur la pluie, Ils ouvraient la bouche comme pour une pluie du printemps.
Par ces moyens il juge les peuples, Et il donne la nourriture avec abondance.
Dieu lance sans pitié des traits contre lui, Et le méchant voudrait fuir pour les éviter.
S'il a des fils en grand nombre, c'est pour le glaive, Et ses rejetons manquent de pain;
Est-ce à force ouverte qu'on pourra le saisir? Est-ce au moyen de filets qu'on lui percera le nez?
J'attendais le bonheur, et le malheur est arrivé; J'espérais la lumière, et les ténèbres sont venues.
Il les avertit pour leur instruction, Il les exhorte à se détourner de l'iniquité.
Que mon épaule se détache de sa jointure, Que mon bras tombe et qu'il se brise!
Si j'ai levé la main contre l'orphelin, Parce que je me sentais un appui dans les juges;
Ils ont fait monter à Dieu le cri du pauvre, Ils l'ont rendu attentif aux cris des malheureux.
Qui l'a chargé de gouverner la terre? Qui a confié l'univers à ses soins?
Ils n'ont plus de retenue et ils m'humilient, Ils rejettent tout frein devant moi.
C'est dans les rochers qu'il habite, qu'il a sa demeure, Sur la cime des rochers, sur le sommet des monts.
Il leur donne de la sécurité et de la confiance, Il a les regards sur leurs voies.
Il parcourt les montagnes pour trouver sa pâture, Il est à la recherche de tout ce qui est vert.
Je vous enseignerai les voies de Dieu, Je ne vous cacherai pas les desseins du Tout Puissant.
Sois-en sûr, mes discours ne sont pas des mensonges, Mes sentiments devant toi sont sincères.
Ainsi Job ouvre vainement la bouche, Il multiplie les paroles sans intelligence.
Et sa colère s'enflamma contre ses trois amis, parce qu'ils ne trouvaient rien à répondre et que néanmoins ils condamnaient Job.
Quand elle se lève et prend sa course, Elle se rit du cheval et de son cavalier.
On ne peut fixer le soleil qui resplendit dans les cieux, Lorsqu'un vent passe et en ramène la pureté;
Elle est cachée aux yeux de tout vivant, Elle est cachée aux oiseaux du ciel.
Élèves-tu la voix jusqu'aux nuées, Pour appeler à toi des torrents d'eaux?
Je connaîtrais ce qu'il peut avoir à répondre, Je verrais ce qu'il peut avoir à me dire.
Te reposes-tu sur lui, parce que sa force est grande? Lui abandonnes-tu le soin de tes travaux?
Je marche noirci, mais non par le soleil; Je me lève en pleine assemblée, et je crie.
Ta méchanceté ne peut nuire qu'à ton semblable, Ta justice n'est utile qu'au fils de l'homme.
J'aimais à aller vers eux, et je m'asseyais à leur tête; J'étais comme un roi au milieu d'une troupe, Comme un consolateur auprès des affligés.
Ces misérables se lèvent à ma droite et me poussent les pieds, Ils se fraient contre moi des sentiers pour ma ruine;
Bien que tu dises que tu ne le vois pas, Ta cause est devant lui: attends-le!
J'ai raison, et je passe pour menteur; Ma plaie est douloureuse, et je suis sans péché.
La nuit me perce et m'arrache les os, La douleur qui me ronge ne se donne aucun repos,
Il creuse un puits loin des lieux habités; Ses pieds ne lui sont plus en aide, Et il est suspendu, balancé, loin des humains.
S'ils n'écoutent pas, ils périssent par le glaive, Ils expirent dans leur aveuglement.
Pour que les eaux se cachent comme une pierre, Et que la surface de l'abîme soit enchaînée?
Puis éclate un rugissement: il tonne de sa voix majestueuse; Il ne retient plus l'éclair, dès que sa voix retentit.
Dieu n'a pas besoin d'observer longtemps, Pour qu'un homme entre en jugement avec lui;
Alors je parlerai et je ne le craindrai pas. Autrement, je ne suis point à moi-même.
Elle oublie que le pied peut les écraser, Qu'une bête des champs peut les fouler.
J'ai attendu la fin de vos discours, J'ai suivi vos raisonnements, Votre examen des paroles de Job.
Ils habitent dans d'affreuses vallées, Dans les cavernes de la terre et dans les rochers;
Mais tu as dit à mes oreilles, Et j'ai entendu le son de tes paroles:
Mais, voyant qu'il n'y avait plus de réponse dans la bouche de ces trois hommes, Élihu s'enflamma de colère.
Tu mu soulèves, tu mu fais voler au-dessus du vent, Et tu m'anéantis au bruit de la tempête.
Je leur souriais quand ils perdaient courage, Et l'on ne pouvait chasser la sérénité de mon front.
C'est en vain que l'on crie, Dieu n'écoute pas, Le Tout Puissant n'y a point égard.
As-tu embrassé du regard l'étendue de la terre? Parle, si tu sais toutes ces choses.
Mes entrailles bouillonnent sans relâche, Les jours de la calamité m'ont surpris.
Après mes discours, nul ne répliquait, Et ma parole était pour tous une bienfaisante rosée;
Ce serait un homme droit qui plaiderait avec lui, Et je serais pour toujours absous par mon juge.
Sais-tu pourquoi tes vêtements sont chauds Quand la terre se repose par le vent du midi?
La nuit ils forcent les maisons, Le jour ils se tiennent enfermés; Ils ne connaissent pas la lumière.
Attends un peu, et je vais poursuivre, Car j'ai des paroles encore pour la cause de Dieu.
Marchant en société de ceux qui font le mal, Cheminant de pair avec les impies?
Ils sont percés par la pluie des montagnes, Et ils embrassent les rochers comme unique refuge.
Pour que la poussière se mette à ruisseler, Et que les mottes de terre se collent ensemble?
Il ne s'est pas adressé directement à moi: Aussi lui répondrai-je tout autrement que vous.
Afin que l'impie ne domine plus, Et qu'il ne soit plus un piège pour le peuple.